Quelques semaines après avoir soufflé mes 49 bougies, je prends le temps de partager avec vous mes idées sur les quelques régimes que j'ai pu investiguer et mon opinion sur ce qui a marché pour moi.
Attention, ceci ne constitue pas un avis médical et encore moins un conseil, c'est juste un partage d'expérience.
J'ai commencé à vraiment faire attention à mon poids il y a 6 ans, peu avant que le monde ne soit confronté au Virus et ses variantes.
J'avais déjà entendu parler de plein de régimes différents, mais tous me faisaient un peur :
- Le Régime d'Okinawa, qui nécessiterait de changer complètement la façon dont je me nourris quotidiennement. Pas top quand on a grandi avec des parents cuisiniers. Il m'aurait fallu apprendre toute une série de recettes, apprendre à cuisiner autrement. Trop de changements pour prendre à la légère.
- Le régime sans sucre ajouté: radical et parait-il très efficace contre les symptômes du pré-diabète, diabète, et qui réduit les allergies comme j'ai pu lire et entendre.
- Le Jeûne Complet de 28 jours (4 semaines) ou plus. A faire en milieu sous surveillance médicale. D'après ceux qui l'ont suivi, il fait des miracles. Mais bon, c'est difficile pour moi de libérer 28 jours de vacances consécutives sans bonne raison urgente. Je ne suis pas assez proche de la mort pour en arriver là.
- Le régime pauvre en graisse: très en vogue dans les années '90, où tout devait être "light" et qui a montré ses limites: il paraît que c'est le plus enclin aux effets yo-yo. De ce que j'en ai lu, un mois d'efforts peuvent être ruinés par un weekend d'excès. Bref, une période indéterminée de privations et de souffrance. Parce que oui, avoir faim, c'est souffrir. Ça, c'est ce que je pensais avant.
- Le régime hyper protéiné: excellent pour perdre du poids, mais aussi ses reins, son foie et d'autres effets secondaires pas très joyeux.
- Le régime "Weight Watchers": on compte les points au lieu des calories et on se rencontre toutes les semaines pour faire perdre du poids à son portefeuille principalement. Je n'ai pas besoin d'un groupe de soutien qui me juge trop ou pas assez, je laisse cela aux femmes, merci.
- et j'en passe et des meilleures.
Les points communs de tous ces régimes? J'en ai trouvé plusieurs:
- Il sont tous des effets secondaires assez désagréables, qui nécessitent parfois de changer vos habitudes parfois drastiquement. Le pire est de finir à l'hopital si on tire trop sur la corde, c-à-d si on est trop motivés et qu'on y est à fond, trop à fond.
- Ils coûtent cher en argent, temps et en manque à gagner.
- Ils nécessitent une discipline d'enfer pour marcher. Mais vous croyez que je suis devenu obèse comment, par excès d'auto-discipline?
- Ils sont quasiment tous sujets à l'effet yo-yo: dès qu'on arrête, on reprend tout le poids qu'on a perdu et même un peu plus. J'ai fini par comprendre pourquoi plus tard, peut-être que j'y reviendrais.
- Ils marchent tant qu'on les suit. Dès qu'on arrête, c'est fini. Donc c'est un peu comme se mettre dans une prison entourée de ravins. A l'intérieur c'est pas drôle, mais on arrive péniblement au résultat, et si on veut en sortir, on tombe dans un fossé plus profond que celui dont on voulait se sortir au début.
Bref, autant vous dire que la Paralysie par Excès d'Analyse me servait plus d'excuses de ne pas me lancer que de raisons de le faire.
Mais au fur et à mesure que l'horloge avançait, il fallait me rendre à l'évidence:
Jusqu'à la fin de ma 20aine, je pouvais manger tout ce que je voulais, surtout de la merde disons le, et je ne grossissais pas autant. Aussi, je pouvais boire comme je voulais et après une bonne nuit de sommeil, c'était passé. Tout au plus, il n'y avait plus rien 24 heures après.
Niveau activité physique, je n'en faisait pas de trop pour le but d'en faire, mais je me maintenais correctement: j'arrivais encore à piquer un sprint pour attraper un bus et marcher toute une journée dans un festival bondé sans souffrir de quoi que ce soit après une bonne nuit de sommeil. Someil qui n'avait généralement pas trop de peine à se trouver et à garder.
Par contre, c'est durant la 30aine que les choses ont commencé à doucement dériver dans le mauvais sens. La forme est toujours là mais les premières années assis derrière un bureau commencent à se voir sur le tour de taille alors j'ai pris un abonnement à la salle de gym pour un petit programme de remise en forme. Ça s'est plutôt bien passé et on a gardé la forme. Un régime? pff, pour quoi faire?
Et puis vint le mariage et les enfants. Ah, les enfants. Autant s'acheter des bottines en béton armé lestées de plomb. On ne connaît pas la vraie valeur du sommeil tant qu'on n'a pas fait d'enfant.
Le sommeil se réduit, la fatigue s'accumule, les hormones se détraques (j'ai appris plus tard), l'appétit part dans tous les sens. On n'a plus le temps de rien, à peine de cuisiner en vitesse un plat préparé ou commander un truc dans un resto aussi bon marché que louche. Du coup, plus de salle de gym, plus de ballade, plus de "vacances actives", que du métro-boulot-dodo.
C'est là qu'on se laisse aller. C'est pas volontaire, mais ça se passe progressivement, sans qu'on le remarque vraiment jour après jour. La gym, j'y retourne demain, ou la semaine prochaine. Puis ça devient des mois, puis des années.
On arrive dans la 40aine avec un embonpoint qui concurrence celui de ma femme quand elle attendait notre deuxième. Seulement, elle, il y avais quelque chose de vivant dans son bide et ça allait finir un jour, tandis que pour moi, et bien non en fait.
Personne n'allait venir à mon secours : ma femme avait son attention focalisée sur les enfants; les amis, pareil, s'ils avaient des enfants, on le les voyait que rarement (pour des "play dates"), et ceux qui n'en avaient pas avaient perdu tout intérêt à nous fréquenter.
Bref, chaque homme de mon âge se retrouve dans la même impasse: personne ne viendra nous sauver, si ce n'est nous-même.
Quand bien même on le voudrait, il faudrait le savoir: entre le boulot, les courses, la crèche, les corvées imposées par une épouse "épuisée" qui s'essaye au nouveau hobby des jeunes mamans de trouver chaque jour un truc à te reprocher pour te culpabiliser un peu plus chaque jour de ne pas en faire assez... Je le trouve quand, le temps de m'occuper de moi-même, moi?
On est cuit.
Personne ne m'avait prévenu.
On m'avait pourtant dit qu'il fallait faire tout bien comme il faut pour avoir une vie bien comme il faut et me voilà pris en tenailles entre plein de gens qui siphonnent mes ressources (temps, argent, attention, compétences) pour ne m'en laisser que les miettes à me contenter: mon employeur pour commencer, pour lequel ma performance pourrait vraiment s'améliorer, et donc par définition va m'exploiter, l'état, qui prend sa part avant même que mon salaire atteigne mon compte, la banque qui me prend ma traite de crédit et les compagnies qui me fournissent les énergies et services nécessaires à mon confort, mes enfants et les courses du ménage, dont les coûts augmentent plus vite que mon salaire ... Tout ça en échange de quoi?
Parce que si par malheur, on essaye de se rebeller contre tout ça, on se fait moquer illico par la bien-pensance qui décrète "qu'il fait sa crise de la quarantaine".
Mais bon, je m'égare. Dans tout ça, on peut voir les prémices des raisons pour lesquelles la tranche d'âge 45-55 chez les hommes voit huit fois plus de suicides que toutes les autres tranches d'âges, tous sexes confondus.
Parce qu'avec l'embompoint qui a poussé, madame a perdu tout désir de s''adonner à la baliverne, si je puis dire. Le bel Apollon qui l'a épousé dix ou quinze ans auparavant n'est plus qu'un lointain souvenir et ce mec là qui partage sont lit incarne justement l'image de l'homme moyen qui était invisible à ses yeux jusque là.
Mon conseil si vous lisez ceci et que vous n'êtes pas encore marié ou que vous n'avez pas encore atteint la trentaine: ne compromettez jamais votre santé physique pour quoi que ce soit au monde. Si vous croyez que vous ferez plaisir à votre femme en n'allant plus à la gym pour vous occuper d'elle et des enfants à la place, vous vous trompez. Au contraire, le fait de continuer à y aller, malgré les contraintes domestiques vous fera davantage plaisir à vous deux. Bref: prioritisez-vous en premier, parce que personne d'autre ne le fera.
Vous comprendrez que j'ai passé ce stade sans avoir été prévenu et je ne peux qu'en constater les dégât: IMC de 31 (obèse donc), Taux de graisse corporelle de 28,5% et des signes de pré-diabète.
Et une femme qui a autant de désir pour moi que pour une colonoscopie dans un hôpital de campagne en Sibérie.
C'est là que m'est venu la première révélation pour moi: même si tout à l'air perdu, rien n'est perdu. Les hommes ont cette vilaine capacité de pouvoir toujours retomber sur leur pattes.
J'ai remarqué un truc: quand on voit un couple avec l'un des deux significativement plus âgé que l'autre, c'est toujours un homme plus âgé avec une femme plus jeune, jamais l'inverse.
Donc en théorie, plus le temps avance, au mieux les perspectives s'élargissent pour nous les hommes. Désolé pour les femmes, mais c'est plutôt l'inverse pour vous: vous avez mangé votre pain blanc durant vos 20 ans et ensuite, ça va en déclinant uniquement.
Revenons aux régimes qui soudainement reviennent sur la table. Un petit séjour à l'hopital aidant: pression artérielle au sommet, taux d'inflamation pas loin derrière et symptôme pré-diabétiques.
J'ai le choix: changer drastiquement mon mode de vie ou bien prendre des médicaments pour le restant de mes jours. En d'autres mots: finalement me résigner à vivre une vie saine où je m'éclate ou bien rester moribond tout en enrichissant le complex pharmaceutico-industriel.
Comment ça a marché pour ceux qui choisi de faire confiance aveugle aux médecins? Pas trop de ce que j'ai pu voir autour de moi: mon père a lâché la rampe à 69 ans, ses frères et sœurs dans une fenêtre de 10 ans autour de là. J'ai même une cousine qui a fait un AVC à une semaine de ses 50 ans. Elle avait pourtant une belle série de pillules à ingérer chaque jour à son âge.
Pendant ce temps , je regarde des gens qui ont choisi de changer de vie et sortir de ce paradigme inefficace et asservissant: Ils vivent centenaires tout en ayant une vie active. Certains ont même guéri du diabète.
Alors, oui, je suis rentré en dépression après avoir perdu mon boulot, histoire un peu classique pour quelqu'un de mon âge.
Du coup, j'ai eu le temps de mater plein de vidéos témoignages de gens qui l'ont fait. Pas de gens qui parlent de gens qui l'ont fait. Lire leur livres, les rencontrer parfois même. J'ai eu la chance de rencontrer Hal Elrod, l'écrivain du "Miracle Morning", qui a une histoire vraiment incroyable, mais surtout très inspirante.
Après de longues heures de recherches et d'expérimentations, je peux vous livrer mes conclusions maintenant. Et c'est exactement ce que je me dirais si j'avais l'occasion de rencontrer le moi d'il y a 20 ans:
- T'es un homme, c-à-d un futur esclave de la société, mais seulement si tu lui laisse te dicter ce que tu dois faire. Personne ne prendras soin de toi mieux que toi-même donc apprends à le faire tôt et bien. L'autre avantage, c'est que tu es maître de tes décisions et tu peux devenir pratiquement qui tu veux quand tu veux, du moment que tu décides d'y mettre tous les efforts nécessaires, et même plus. Les hommes sont génétiquement conçus pour l'effort, profites-en.
- La santé physique est primordiale: ton corps est fait pour bouger, alors bouge. Chaque jour. Même pour une petite marche de 10 minutes dehors, bouge.
- Apprends à suivre des routines des "self-care" (soin personnel) et de les perfectionner continuellement. Ces routines sont la base de ton auto-discipline.
- Ne sous-estime jamais ton sommeil. Va te coucher à l'heure. Tu ne manqueras rien à te coucher une heure plus tôt, crois moi. On a plus de chances de s'enrichir en dormant 7 à 8 heures par nuit qu'en dormant moins de 5. T'es déprimé et démotivé? Commence par bien dormir. Au bout de 3 nuits de sommeil complet, tu verras comme ça changera. Et puis maintient le rythme, tu seras inarrêtable.
- La motivation doit venir de toi, pas des autres. Il faut cesser la recherche perpétuelle de la validation des autres. Tu n"as besoin de la permission de personne pour faire de toi la meilleure version qui puisse être. Si tu te laisse aller, c'est ta décision uniquement, aucune excuse.
- Un homme sain, mobile et reposé prend de meilleures décisions et a plus de chances de rencontrer le succès qu'un homme immobile, avachi, gras et crevé. Lequel des deux tu veux être?
Une fois que j'ai compris tout cela, je me suis rendu compte que j'étais capable de davantage de choses que je ne me le permettais. Aussi, il suffisait de le vouloir assez et de passer à l'action pour que cela se passe en vrai.
J'étais prêt pour mon premier régime sérieux. Parce que d'une part, il le fallait pour ma santé, et d'autre part, je le voulais.
C'est comme ça que j'ai fait le pari de pouvoir enfin voir mes abdos un jour. Pour cela il fallait que j'atteigne 12% de graisse corporelle. J'en avais 28, soit perdre plus de la moitié.
Le régime que j'ai suivi et qui a marché, c'est le jeûne intermittent, avec une pincée d'autres régimes (anti-inflamatoire et d'Adamo). C'est ainsi que j'ai fini par perdre 20Kg en un an, sans avoir faim et avec un minimum de changement dans mes habitudes.
Laissez-moi vous l'expliquer en détails dans le prochain épisode.
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